Les mensonges de la sexualité

Les mensonges de la sexualité

Internet, les médias, les amis, la famille et toutes les autres sources d’informations vont communiquer des vérités mais également des fausses idées en ce qui concerne la sexualité (et pas que) et créer ainsi des croyances qui auront un impact sur la pratique de la sexualité.

Qu’est-ce que c’est une fausse croyance? 

Mais une croyance c’est quoi déjà ? C’est le fait de croire en l’existence de quelqu’un ou de quelque chose, en la vérité d’une doctrine, d’une thèse ! Une fausse croyance, comme son nom l’indique, est donc le fait de croire en une chose qui n’est pas vérifiée. Ces fausses croyances sont souvent populaires et vont impacter l’attitude, les comportements d’une personne.

Quels impacts ? 

Les fausses croyances vont avoir plus d’impact que ce que l’on peut penser même si leur influence peut se faire de manière inconsciente. En effet, les fausses croyances vont donner naissance à certains schémas cognitifs qui ne seront parfois pas toujours appropriés. Ceux-ci pourront impacter la relation, le choix du partenaire,…

Ces fausses croyances pourront aussi conduire à des attitudes, comportements inadéquats et à des troubles sexuels. Dès lors, il semble important d’éduquer au mieux les jeunes afin qu’ils puissent prendre des décisions basées sur la réalité mais également afin qu’ils ne transmettent pas à leur tour des informations erronées.

Le top 5 fausses croyances

1. Les filles sont soit clitoridiennes, soit vaginales

Qui n’a jamais entendu cette fameuse phrase ? Celle qui dit qu’il y aurait deux types de femmes : celles qui atteignent l’orgasme après une stimulation du gland du clitoris et celles qui atteignent l’orgasme après une stimulation du vagin. Là où la croyance est fausse, c’est que la stimulation qu’elle soit par le gland du clitoris ou le vagin est clitoridienne.

En effet, lors de la stimulation interne, c’est également le clitoris qui est stimulé. Ce dernier mesure plus de 10 cm de long (Oui, oui ! Tout ça !) et sa partie interne est camouflée par la paroi vaginale. Lorsque la stimulation est interne, c’est également le clitoris, touché indirectement, qui provoque du plaisir. A partir du moment où une femme possède un clitoris elle peut donc prendre du plaisir par une stimulation externe et interne plus ou moins facilement en fonction de la sensibilité de chacune.

2. Une relation sexuelle sans orgasme est une relation sexuelle ratée

Ce n’est pas nouveau, l’orgasme est souvent vu comme le résultat d’un bon rapport sexuel. C’est lui qui évaluera la bonne ou la mauvaise « performance » sexuelle d’une personne ce qui peut créer énormément d’anxiété et venir polluer un rapport sexuel. De plus, cette pression à l’orgasme empêche le lâcher-prise nécessaire pour en profiter au maximum.

Cela peut également mener à des troubles sexuels ou nuire à la sexualité du couple.

Mais un bon rapport sexuel ne devrait pas être exclusivement représenté par l’orgasme ! Un rapport sexuel réussi, c’est un rapport qui vous procure du plaisir, un sentiment de plénitude, de bien-être global, où une connexion à l’autre est présente. La pénétration peut ne pas être obligatoire.

Alors certes, l’orgasme peut être très agréable mais il est la cerise sur le gâteau, pas le gâteau!

3. Le retrait est un contraceptif fiable

Certaines personnes pensent encore que « se retirer » avant l’éjaculation les protège de toute grossesse. Cette croyance est totalement fausse et peut bouleverser des vies. C’est pourquoi il est important d’informer les jeunes!

L’homme excité, avant l’éjaculation, libère un liquide pré-séminal qui contient des spermatozoïdes capables de féconder un ovule et donc d’engendrer une grossesse ! Alors certes, les chances sont faibles car seul un petit nombre de spermatozoïdes est libéré mais ce n’est plus une surprise, un seul spermatozoïde suffit! En dehors de la grossesse, il est également intéressant de prévenir que le retrait ne protège pas des IST.

4. Soit on est un bon coup, soit on ne l’est pas !

Cette croyance a tendance à engendrer beaucoup de stress chez la femme comme chez l’homme. Le fait d’être un « bon coup » est totalement subjectif et dépendra surtout du lien ainsi que de l’attention que l’un et l’autre partenaire s’offre.

Alors certes, il y a des personnes avec qui vous serez moins satisfait, mais c’est aussi une question de feeling et on ne peut pas l’avoir avec tout le monde, tout le temps! Et puis la sexualité à deux est également quelque chose qui s’apprend! Il n’y a pas de fatalité.

Un « mauvais coup » peut parfaitement devenir un très bon coup! La communication sur ce qu’on aime, ce qu’on aime moins est encore une fois une première clé qui semble essentielle!

5. La pénétration est la finalité d’un rapport sexuel

Cette fausse croyance est l’une des plus présentes ! Pourtant, elle prive souvent les partenaires sexuels de nouvelles expériences parfois toutes aussi agréables voire même meilleures!

Cette idée provient de l’héritage culturel. La pénétration, à l’époque, était le seul moyen de procréer. La sexualité n’était d’ailleurs faite « que pour ça » ! Mais les temps changent et le plaisir a pris le dessus! Malheureusement que ce soit dans la pornographie ou même dans l’évènement que représente la première relation sexuelle, la pénétration reste au centre de tout!

Mais la sexualité représente tous les contacts ou rapprochements intimes. Il existe différentes pratiques comme : les massages, les câlins, les baisers, les caresses, l’anulingus, le cunnilingus… Alors pourquoi se limiter ? Varier les plaisirs est une bonne astuce pour éviter la routine sexuelle!


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